La cabane d'émile

La cabane née de longue conversation entre Léo, Paul et moi autour de l’urbanisation intensive et par une profonde envie de retour à la nature. Après quelques recherches, nous nous apercevons que cette tendance est partagée par de nombreuses personnes.

Une question émerge : « Et si, nous recommencions a construire des cabanes ? »

Les caractéristiques de la cabane parfaite sont vite définies : modulable, adaptable au terrain, légère, facile à monter et sans permis de construire.

Nous cherchons des références de logement à la frontière entre cabane et logement. Les travaux de Jean Prouvé font écho à notre pensée, notamment ses maisons démontables. Il parle d’unité structurelle avec variation des éléments. « J’ai seulement su faire des variations comme Bach a fait des variations sur certains thèmes. »

 

 

 

De ces recherches, nous imaginons une maison modulaire basée sur des motifs mathématiques. Le pentagone à 2 angles droits nous apparaît comme parfait pour l’exercice. Nous analysons ses caractéristiques et dessinons le motif de manière paramétrique pour nous rendre compte de la surface au sol selon les différentes possibilités.

Après quelques jours d’exploration de la modularité, le sujet nous apparaît comme gigantesque, nous décidons de reprendre les fondamentaux de notre réflexion. Cela nous oblige à nous concentrer sur la simplicité de montage et d’usage.

Casa Gilardi - Luis Barragán

Frank Lloyd Wright - Fallingwater House

Nous élargissons nos recherches et trouvons des références architecturales plus sensibles. Nous nous intéressons au dialogue qu’instaurent les architectes ou artistes entre la nature et l’habitat. James Turell, artiste américain, sublime la nature et demande à la regarder grâce à de grandes ouvertures sur le ciel ou sur le paysage environnent.

À l’image de la « Falling Water House », nous voulons que notre cabane soit un lieu de contemplation des éléments et se fonde dans la nature. Nous réfléchissont donc a un volume optimal pour une vie simple tout en restant en‑dehore des obligations de permis de construire. Le dessin squelettique s’est d’abord imposé à nous pour envisager la technique. Mais en voyant les premières maquettes, la transparence des murs est devenue une obsession.

La méthode de travail a été de créer une maquette en bois du volume voulu et de venir travailler le volume avec des feuilles de papier. Parallèlement à cela, nous faisions évoluer notre maquette 3D pour vérifier des distances et l’adéquation avec les matériaux que nous sourcions petit à petit.

L’ossature bois s’est imposé pour sa simplicité de montage, de fabrication, son coût et sa fiabilité. Nous avons finalement décidé de faire les parois extérieures des murs en polycarbonate extrudé pour sa transparence. Pour l’isolation, des caissons sont disposés sur les murs et remplis par un matériau trouvé localement.

Copyright © Gaëtan Brochier 2016